Comment Gerep peut limiter la hausse des cotisations de vos salariés en 2023 ?

Rédigé par Damien Vieillard-Baron        Publié le 24/10/2023

Cotisations de prévoyance et complémentaire santé

La fin de l’année annonce la période de renouvellement des contrats Frais de santé et prévoyance des entreprises. Depuis septembre, les assureurs ont commencé à communiquer sur les conditions tarifaires pour 2024. La dérive des dépenses de santé pourrait entraîner une augmentation des cotisations d’environ 6 %. En plus de l’évolution annuelle du plafond de la sécurité sociale (soit un marché qui se situe entre +8% à +12% en valeur euros !).

Chez Gerep, nous sommes attentifs à cette hausse inévitable des cotisations de prévoyance et frais de santé. Découvrez comment nous pouvons vous accompagner en agissant sur les différents leviers à votre disposition

Les facteurs de dérive en matière de santé

Les dépenses de santé ont augmenté d’environ 2 % entre 2021 et 2022, avec une hausse qui s’accentue en 2023. Certains facteurs résultent de tendances de fond depuis quelques années, tandis que d’autres sont plus conjoncturels.

La réforme du 100% santé

La mise en place du 100% santé en 2021 occasionne un surcoût pour les assureurs complémentaires, puisqu’ils ont participé à hauteur de 63% du financement selon la DREES.
Néanmoins, il faut reconnaître que cette réforme remplit ses objectifs (sauf en optique). A savoir lutter contre le renoncement aux soins (+20% sur le dentaire et +60% sur les prothèses auditives). Sur ces deux dernières familles, le panier 100% santé est largement utilisé.

L’extension probable de la réforme à partir de 2024 sur certaines prestations comme les prothèses capillaires, les fauteuils roulants ou l’orthodontie pourrait amener à une nouvelle augmentation des prestations de santé.

L’impact de la crise sanitaire

Avec les vagues qui s’enchaînent, la Covid-19 a toujours des effets sur les dépenses de santé. Notamment sur les consultations, remboursement des tests Covid, prise en charge des traitements… Mais la crise a également généré des reports d’hospitalisation et de soins, notamment dentaires, qui s’effectuent toujours en 2023.

L’évolution de la consommation et le désengagement de la sécurité sociale

L’environnement des assurés évolue et leur consommation en matière de santé suit ce mouvement. En 2019, les troubles musculo-squelettiques (TMS) ont représenté plus de 88 % des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles (source Santé publique France). La généralisation de l’orthodontie et l’explosion des cas de myopie entraînent également une hausse des dépenses. La réforme des retraites amène par ailleurs les personnes âgées à rester plus

longtemps sur les régimes collectifs des employeurs et à peser sur l’équilibre de ces derniers.

L’inflation n’améliore pas ce contexte déjà difficile, avec la majoration de 1,50 € des bases de remboursement sur les consultations médicales à partir d’octobre 2023. Le désengagement de la sécurité sociale transfère par ailleurs la prise en charge des frais dentaires sur les organismes complémentaires à hauteur de 500 millions en année pleine selon France Assureurs (en savoir plus). Le coût des différents désengagements de la Sécurité Sociale vers les complémentaires santé est évalué entre 3% et 5% pour 2024.

La prévoyance plombée par l’absentéisme

Les comptes de prévoyance connaissent la même tendance haussière, déjà plombés par les arrêts maladie dû à la Covid-19 et les troubles psychosociaux en découlant. Les régimes de prévoyance souffrent de plus en plus de la prise en charge des arrêts de travail en relais de l’assurance maladie. Près d’un salarié sur deux a été arrêté en 2022 contre 35% en 2020 (en savoir plus).

Cette évolution menace de devenir structurelle et trouve sa source dans le désengagement des salariés au travail, montrant l’urgence d’agir sur la qualité de vie au travail.

Par ailleurs, la réforme des retraites augmente le nombre des arrêts de travail, les personnes restant en poste plus longtemps. L’obligation pour les assureurs de provisionner le montant des salaires en cas d’arrêt de travail jusqu’à l’âge de la retraite pèse fortement sur l’équilibre des contrats.

Les leviers du renouvellement : concurrence et innovation !

Ces facteurs expliquent des hausses de cotisation de 6% en moyenne sur la santé (ajouté à la hausse du PMSS). Voire jusqu’à 15% dans certains cas, et d’environ 5% en prévoyance.

Chez Gerep, nous considérons que notre rôle est d’agir sur différents leviers. Notamment pour minimiser l’impact financier de ces augmentations pour les entreprises et leurs salariés.

  1. L’utilisation de la digitalisation permet de fiabiliser les résultats techniques et de rendre des situations les plus réalistes possibles. L’analyse fine des données facilite ainsi la vision prospective et le pilotage à moyen terme, avec un ajustement possible en temps réel.
  2. Nous orientons les salariés vers des réseaux de soins pour réduire les coûts en santé et mieux encadrer les dépenses, particulièrement en optique ou en dentaire.
  3. La prévention des maladies graves, notamment les troubles musculo-squelettiques et les risques psychosociaux, passe par des actions de prévention. Cela permet de diminuer le nombre d’arrêts de travail. Notre mission est aussi de préconiser aux entreprises des actions pour traiter les causes des arrêts (management, conditions de travail…).
  4. L’étude des postes de garanties et des consommations permet également d’adapter le contrat de manière plus fine aux besoins. Cette réingénierie des dispositifs consiste par exemple à régler les curseurs entre niveau de garanties, reste à charge et cotisation. Cela permet d’utiliser plusieurs leviers et éviter la seule solution du variable des cotisations de prévoyance qui a une répercussion directe sur le pouvoir d’achat des salariés.
  5. La protection sociale complémentaire devient une part importante de la stratégie RSE de l’entreprise. Le financement de la couverture prévoyance participe également à la valorisation de votre marque employeur. Un des leviers consiste à agir sur votre participation ou sur le niveau des garanties.
  6. Enfin, la résiliation du contrat et la mise en concurrence pour changer d’assureur sont une solution en dernier recours pour amoindrir la hausse de prix.

Dans tous les cas, nos équipes sont là pour vous aider à négocier la meilleure couverture pour vos salariés et pour vous accompagner dans l’optimisation de votre performance sociale.

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !

Article écrit par
Damien Vieillard-Baron

Suivez-nous !