Impacts des marchés financiers sur les investissements en 2018

Rédigé par Margaux VB        Publié le 02/05/2018

Depuis le début de l’année, les marchés financiers ont entamé une curieuse danse, un pas en avant, deux pas en arrière, le tempo étant donné par l’émission de tweets de la Maison Blanche. Cependant, les marchés n’apprécient pas cette communication vindicative, qui est souvent suivie de négociations plus modérées.

Le résultat sur des marchés globalement bien valorisés conduit à une légère baisse depuis début 2018 mais surtout la perspective de continuer à évoluer dans un environnement moins calme que ne le fut 2017.

Deux éléments à retenir : 

1.Le développement de la gestion dite « passive » avec des flux importants investis dans toutes les valeurs des indices, que les sociétés aillent bien ou non. Ce mouvement de hausse générale survalorise certaines entreprises et on observe que la publication des résultats a peu d’impact quand ils sont positifs (généralement pas loin des attentes) et un impact bien plus important quand ils sont décevants, ce qui entraîne une correction de la survalorisation préalable.

2.L’autre type de gestion qui aura capté beaucoup de flux est celle par « gestion du risque », celui-ci étant apprécié par la volatilité, autrement dit, la capacité d’une entreprise à évoluer fortement à la hausse ou à la baisse.

2017 ayant été très peu « volatile », les gérants ayant ce type de mandat ont pu en début d’année surexposer leur portefeuille aux actions, ces dernières étant perçues comme moins « dangereuses », et ainsi limiter l’exposition aux obligations, qui sont plutôt à éviter en période de taux bas et d’attente de remontée des taux. Cependant, dès qu’il y a un sursaut de volatilité, comme ce fut le cas en février, les gérants se trouvent mécaniquement conduits à désinvestir partiellement en actions, ce qui a pour conséquence d’amplifier la baisse.

Dans ce contexte où les coefficients de marée promettent d’être plus importants, les fonds très réactifs et pouvant tirer profit de remontée de taux semblent à privilégier (type H2O Moderato, M&G Dynamic allocation…) ainsi que des fonds d’actions européennes de type « long short » où la pertinence de la sélection de sociétés jugées surévaluées ou sous évaluées apporte de la performance quel que soit le sens de l’évolution des marchés (exemple BDL Rempart Europe, Moneta Long Short…).

À noter :

L’exposition au dollar peut constituer une couverture aux secousses éventuelles de marchés d’actions. Les américains étant les rares investisseurs internationaux significatifs, une baisse à Wall Street se traduit habituellement par un rapatriement de capitaux vers des actions américaines devenues moins chères, avec pour effet une propagation aux autres places financières (flux sortants) mais aussi une hausse du dollar…

Remarque :

Tant que les taux restent bas en Europe, les supports en immobilier de rendement continuent à avoir le vent en poupe, une rentabilité régulière élevée et une revalorisation annuelle des patrimoines dont l’expertise est en retard par rapport au marché.

Ces supports souscrits dans le cadre de Perp ou de contrats Madelin non rachetables ne sont alors pas déclarables à l’IFI.

Vincent Danis, Président de Savinianne.

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Article écrit par
Margaux Vieillard-Baron

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