Le guide de la qualité de vie au travail

Rédigé par Damien Vieillard-Baron        Publié le 24/10/2023

6 bonnes raisons de se soucier de la qualité de vie au travail

La qualité de vie au travail des salariés, c’est aussi l’affaire des entreprises. En Europe, 44% d’entre elles déclarent proposer un programme de prévention santé. En première ligne : le stress. Pourtant, dans les faits, les mesures pour lutter contre ce fléau demeurent timides.  

Voici cinq arguments qui plaident en faveur d’une politique ambitieuse de qualité de vie au travail. 

La loi oblige l’entreprise à protéger la santé mentale de ses salariés

C’est l’article R4121 du code du travail qui mentionne cette obligation. La souffrance psychologique au travail est observée avec toujours plus d’attention par le législateur.

En 2009, c’est le plan Darcos qui impose aux entreprises de plus de 1000 salariés d’instaurer des négociations sur la prévention du stress au travail. Mais la responsabilité de toutes les entreprises peut être engagée si les tribunaux jugent que l’organisation du travail ou l’absence de politique de prévention pertinente sont à l’origine des troubles psychologiques d’un salarié. 

Le problème est nettement plus grave qu’on l’imagine

Les études montrent que le stress ronge toutes les strates de l’entreprise. Seul un Français sur trois se rend au travail avec plaisir. 50% des cadres affirment avoir des troubles du sommeil. Les études statistiques confirment ces sondages. Depuis 2007, les risques psychosociaux sont devenus le premier motif de consultation pour maladie professionnelle en France. 

Le mal-être des salariés engendre des coûts élevés pour l’entreprise

L’absentéisme est l’indicateur le plus visible du mal-être des salariés. Selon une étude réalisée par un cabinet, 1% d’absentéisme coûterait à l’entreprise 1,87% de sa masse salariale globale.

Une somme colossale quand on sait que le taux moyen d’absentéisme se situe au-delà des 4% dans le secteur privé. Mais il y a pire : le « présentéisme ». Ce phénomène, qui concerne les salariés en perte d’efficacité pour cause de stress et de mal-être au travail, pourrait coûter jusqu’au double. 

Une politique de bien-être limite le turnover et facilite le recrutement

Garder ses salariés les plus expérimentés et performants, tout en recrutant de nouveaux talents, tels sont les objectifs raisonnables de la gestion des ressources humaines dans une entreprise en bonne santé.

Dans une étude réalisée par Stepstone auprès de 5000 employeurs et salariés européens, il apparaît que les éléments qui influent positivement sur la perception de la marque employeur coïncident avec ce qui pourrait constituer une politique de qualité de vie au travail. 

Les coûts d’une politique de bien-être sont bien inférieurs aux bénéfices qui en résultent

Quel est le principal frein à la mise en place d’une politique de bien-être en entreprise ? Son coût. Une telle politique ressemble, pourtant, plus à un investissement rentable qu’à une dépense, et ce pour toutes les raisons évoquées ci-dessus : amélioration de la productivité, promotion de la marque employeur, mise en conformité avec la loi, et plus généralement réduction des risques…  

La vraie difficulté pourrait plutôt venir des managers, réticents à remettre en cause leurs pratiques et les relations au sein de l’entreprise. C’est pourquoi une politique de bien-être en entreprise ne doit pas se limiter à des mesures homéopathiques. Bien au contraire, elle doit s’inscrire dans une stratégie plus globale impliquant la communication interne et une réflexion sur le management, et être portée par la direction de l’entreprise. 

Votre politique bien-être vient nourrir votre politique RSE

Les employeurs doivent protéger la santé physique et mentale de ses collaborateurs. Il s’agit d’une responsabilité sociale. Dans cette idée, la protection sociale et la politique bien-être viennent alimenter la politique RSE mise en place. 

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Article écrit par
Damien Vieillard-Baron

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