Gerep et sa data de gestion Prévoyance

Rédigé par Matthias Lespinasse        Publié le 30/04/2025

Gerep est aujourd’hui un acteur reconnu dans la gestion des prestations santé (remboursement des soins) prévoyance (versement des indemnités journalière d’arrêt de travail) sur le marché.

 

Une base de données unique pour analyser les arrêts de travail

La majorité des assureurs délèguent à GEREP la gestion des prestations de gestion en santé et/ou en prévoyance permettant au passage de constituer une base de données de remboursements.

Ces données sont ensuite utilisées par les actuaires de GEREP pour réaliser les comptes annuels et autres études visant à faire des analyses précises et des prévisions La data ainsi disponible est stockée au sein d’un entrepôt de données et rafraichie chaque début de mois.

 

Un nouveau projet pour exploiter la data d’incapacité de travail en 2025

GEREP entame, en 2025, un projet d’envergure visant à optimiser l’exploitation de la data de « gestion » relative à l’incapacité de travail. Ce projet complète le baromètre Santé, publié trimestriellement A compter du mois de septembre prochain, une exploitation nouvelle des data, issue de la DSN, sera proposée régulièrement par GEREP, afin d’exploiter les arrêts de toutes durées et de proposer des mesures d’absentéismes à destination de ses clients.

L’objet de cet article est de donner quelques extraits intéressants en se concentrant sur les arrêts de longue durée (durée d’arrêt dépassant la franchise qui sont les seuls connus à ce jour en gestion et donc hors projet DSN). Ce type d’arrêts représente de loin les coûts d’indemnisations les plus élevés

(Important) :

Les arrêts de plus de 6 mois représentent 7 % des cas, mais concentrent 45 % des dépenses en indemnités journalières.

 

Analyse du portefeuille Gerep (hors data de gestion projet DSN)

L’étude porte sur un échantillon significatif de 561 sociétés, couvrant la période 2020-2023, avec 11 330 arrêts de travail indemnisés représentant 1,75 million de jours indemnisés et 43 millions d’euros de prestations versées ; l’âge moyen des collaborateurs concernés s’établit à 43 ans.

La grande diversité des clients de GEREP sur le risque prévoyance permet une bonne représentation de toutes les typologies d’entreprises.

  • Cycles de vie des arrêts de travail

Le risque « arrêt de travail » est un risque dit « long » où le nombre de dossiers indemnisés d’une année sur l’autre reste sensiblement identique ( à contrario du décès plus volatile). Aussi, l’un des premiers enseignements, de loin le plus intéressant pour les actuaires, est la construction d’un triangle de survenance permettant d’identifier une chronique (plus ou moins récurrente) de reprises.

Chaque année, sur 100 arrêts observés :

  • 65 % des arrêts sont clôturés avant la fin de la première année
  • 75 % avant la fin de la deuxième année
  • 94 % avant la fin de la troisième année

Cette statistique obtenue est utile dans le cadre du pilotage du compte.

En effet, chaque année, l’assureur provisionne le risque arrêt de travail selon la sinistralité observée et anticipée. Ces provisions (dites mathématiques) représentent de loin le poste de dépenses le plus lourd dans un compte prévoyance. Pouvoir anticiper la sinistralité, c’est donner les bonnes projections de compte et ainsi mieux piloter les équilibres techniques du régime et envisager un meilleur partenariat avec l’assureur sur le moyen terme notamment au niveau tarifaire  (objectif sous-jacent : éviter les hausses brutales et non maîtrisées de tarif).

 

Ces données sont donc cruciales pour anticiper la sinistralité, ajuster les provisions et maîtriser les négociations avec les assureurs

Autre avantage : une fois le risque ainsi mieux maitrisé, il peut être envisagé de constituer une marge de sécurité financière par la création d’un dispositif de participation bénéficiaire, renforçant encore le pilotage financier du régime.

  • Quand les arrêts de travail surviennent ils le plus ? Décryptage saisonnier

Gerep observe une nette saisonnalité dans la survenue des arrêts :

  • Janvier est le mois le plus impacté avec 12 % des arrêts
  • Décembre est le moins touché avec 6 %
  • Un pic significatif est constaté à la rentrée de septembre

Cette analyse permet aux entreprises d'identifier les périodes critiques et d'adapter leurs stratégies de gestion des absences. L’analyse soulève l’importance pour les entreprises d’anticiper ces périodes critiques.

 

Qui sont les plus exposés aux arrêts longs ? Analyse par tranche d’âge (2020-2022)

La zone de risque des arrêts longs se situe clairement entre 50 et 59 ans. En deuxième position, les plus de 60 ans, ont connu un pic conjoncturel fort en 2020 et se sont davantage arrêtés pendant le covid que le reste des actifs comparativement à leur « tendance moyenne » de 2021-2022.

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !

Article écrit par
Matthias Lespinasse

Suivez-nous !